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Kōyasan / 高野山

     

    Kōyasan est un complexe bouddhiste dans la préfecture de Wakayama (和歌山県) au sud d’Ōsaka (大阪市) et qui fut fondé en 813 par le bonze Kūkai (空海) et classé Patrimoine Mondial de L’Humanité par l’Unesco.

     

    En gros c’est une sorte de village de temples (officiellement 117) qui s’étend autour d’un carrefour en haut d’un plateau montagneux. On y accède par la route, mais plus communément pour les touristes, par le train en empruntant la Kōya-line de la compagnie Nankai Electric depuis la gare de Namba d’Osaka. La ligne traverse plusieurs hameaux s’arrêtant dans plusieurs petites gares tout à fait typiques et charmantes, pour aboutir à une ligne funiculaire jusqu’à la station finale. De là on prend le bus en avalant toute une boite de pilules contre le mal de mer où des Tranxen si vous avez.

     

    Vous pouvez loger dans un des 20 temples qui pratique l’hébergement (shukubō), ces derniers étant immenses vous avez de bonnes chances d’y trouver de la place, sauf si vous venez lors d’une cérémonie bouddhiste nationale qui rassemble quelques 10 000 moines de tout le Japon, auquel cas vous n’aurez aucune chance de logement sur place de toute façon !

    Cela dit le shukubō nécessite de partager le rythme de la vie monastique : lever à 5h30 pour la prière quotidienne, à 6h00 cérémonie du feu, puis petit déjeuner dans la plus pure tradition monastique c’est à dire “kaiseki” (懐石) ou végétarien si vous préférez. Les gros mangeurs prévoiront un encas supplémentaire à moins qu’ils ne se décident à faire le régime.

     

    Les monuments ou centres d’intérêt principaux sont :

    • le complexe principal Danjōgaran 壇上伽藍, le temple original constitué de 18 magnifiques pavillons :
      • le Konpon Daitō (根本大塔) une pagode vermillon haute de 49 mètres qui d’après la pensée Shingon est au centre d’un mandala en forme de fleur de lotus couvrant tout le Japon.
      • le Kondō (金堂) premier pavillon du complexe où Kūkai dispensait son enseignement et discutait avec ses disciples.
      • le Miedō (御影堂), pavillon où dormait Kūkai.
      • le Juntei-dō (准邸當), qui abrite la statue de Juntei Kannon
      • Kujaku-dō (孔雀當), pavillon construit en 1200 à la requête de l’empereur Go-Toba afin de remercier les moines du Kōya d’avoir, par leur prières, réussis à faire pleuvoir pour mettre fin à la sécheresse.
      • le Saitō ou Pagode de l’Ouest (西塔), érigée en 887 sur ordre de l’empereur Koko par Shinzen Daitoku, premier successeur de Kūkai,
      • le Fudō-dō (不動當), pavillon de Fudō Myōō qui est la forme irritée de Dainichi Nyorai dans le mandala de la matrice. Il abrite une sculpture de la divinité accompagné de ses huit jeunes serviteurs, œuvre du célèbre sculpteur Unkei,
      • le Aizen-dō (愛染當), pavillon de Aizen Myōō le pendant de Fudō Myōō dans le mandala du diamant,
      • le Sanmai-dō (三妹當), nommé ainsi après que l’abbé Saiko y soit entré en grande méditation au IXe siècle,
      • le Daie-dō(大絵當), construit par la princesse Itsutsuji Saijin, fille de l’empereur Go-Toba et dédié à la mémoire de celui-ci,
      • le Tōtō ou Pagode de l’Est (東塔),
      • le Sannō-in (山王院), construit à la période Fujiwara, le bâtiment sert, le seizième jour de chaque mois, de lieu de débat pour les moines ainsi que de lieu d’examen,
      • le Myō-jinja (明神社), sanctuaire shinto érigé pour protéger et abriter les divinités sacrées du mont Kōya, Niutsu-Hime (丹生都比売) et son fils Kariba-myōjin (狩場明神) qui, selon la légende, guidèrent Kūkai jusqu’au mont Kōya ;
      • Rōkaku Kyōzō le scriptorium abritant une collection de 3000 rouleaux bouddhistes.
      • le Tōtō (東塔) ou Pagode de l’Est détruite par un incendie en 1843  puis reconstruite en 1984.
      • Daitō no kane (大塔の鐘) la cloche du complexe qui résonne dans tout Koyasan pour annoncer l’heure, on l’appelle aussi “Kōya shiro” 高野白。
      • le Kangaku-in 勧学院 construit pour abriter les disciples de Hojo Tokimune qui fut l’un des principaux régents du Japon à la période Kamakura.
    • le Kongōbu-ji 金剛峰寺 le temple où réside l’abbé supérieur qui dirige les affaires de la secte Shingon.
    • Daimon 大門 la porte d’entrée principale avant l’avénement du train.
    • le mausolée Tokugawa 徳川家霊台 deux pavillons qui abritent les tablettes funéraires des deux shogun Ieyasu Tokugawa et son fils Hidetada.
    • l’Okuno-in 奥の院 le plus grand cimetière du Japon rassemblant plus de 200 000 tombes et stèles de samuraï ou moines. Prévoir au moins une journée entière !
    • le Nyonindō 女人堂 le pavillon des femmes qui étaient interdite à Kōyasan jusqu’en 1872.
    • le Bentendake 弁天岳 le mont sacré de la divinité Benten saint patron du Kōyasan et depuis lequel on a une vue superbe dur le complexe.

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